Environnement
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21/09/2020 12:28:58

ECONOMIE CIRCULAIRE : QUI A LA TETE DE L'EMPLOI ?

L’économie circulaire connaît un développement de plus en plus important en France. Pour répondre aux enjeux de ce modèle d’avenir, quels profils les entreprises doivent-elles embaucher ? Avec quelle formation ? Voici quelques pistes.

 

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L’économie circulaire a le vent en poupe. En passant d’un fonctionnement linéaire (extraction des matières premières, fabrication de consommables, usage unique, déchets) à un mode circulaire (réintroduction des matières en fin de vie dans la boucle de production), l’entreprise choisit un modèle économique neuf, qui nécessite de se « challenger » sur chaque étape du cycle de vie d’un produit. Et de reformater les compétences de chacun, à différents niveaux de l’organigramme.

« L’économie circulaire remet totalement en perspective le modèle linéaire, parce qu’elle touche aussi les compétences, les emplois et les métiers », souligne Mélodie Merenda, cheffe de projet RSE & économie circulaire pour le groupe AFNOR.


Ces métiers seraient au nombre de 800 000, selon un calcul de l’Institut national de l’économie circulaire, repris dans la presse. Dès lors, quelles compétences attendre d’une personne chargée de déployer cette démarche dans une entreprise ?

Economie circulaire : des profils spécifiques

Tout dépend de l’orientation choisie en interne. En effet, l’économie circulaire compte trois domaines d’action (offre des acteurs économiques, demande et comportement des consommateurs, gestion des déchets) déclinés en sept piliers. Par exemple,

  • Si on veut développer l’approvisionnement durable, il faut un profil pointu sur les achats responsables.
  • Si on se concentre sur les produits et leur écoconception, on optera pour un ingénieur matériaux.


Mais pour couvrir l’ensemble du spectre, il s’agit de maîtriser : 

  • Tous les aspects techniques : gestion des déchets, impacts environnementaux, flux entrants et sortants des process de production de l’entreprise, bilan carbone, analyse du cycle de vie, etc.
  • Et aussi les aspects juridiques : réglementations, fonctionnement des collectivités locales, délégation de service public aux acteurs de la gestion des déchets et de l’approvisionnement en eau, etc. »


Economie circulaire : des formations chez AFNOR Compétences

La formation s’avère essentielle pour qui n’est spécialiste que d’un seul pilier de l’économie circulaire, et pour l’appréhender dans son entièreté. AFNOR Compétences, la filiale formation continue du groupe AFNOR, en propose une d’une journée, accessible à distance, et intitulée « Principes de l’économie circulaire : comprendre et créer votre modèle économique innovant ».

« Le choix dépend des objectifs et des ambitions de l’entreprise, du profil de la personne et des expertises déjà acquises. D’ailleurs, il est bon d’organiser un diagnostic avant tout déploiement d’une démarche d’économie circulaire pour identifier et consolider l’existant, et ce qui reste à être mis en place », précise Mélodie Merenda.

 

  • Un ingénieur se formera à la gestion politique de l’économie circulaire sur un territoire, à l’organisation managériale à appliquer en interne, ou au changement de business model de l’entreprise,
  • Un profil plus juridique ou commercial étudiera l’analyse du cycle de vie, l’écoconception ou la gestion des déchets.


Economie circulaire : connaître les normes et la réglementation

Et qui dit formation, dit aussi veille et connaissance de la réglementation. Là encore, tout dépend de la nature de la mission. Comme l’indique Mélodie Merenda :

  • Si on se concentre sur l’écoconception, il faut connaître les normes de l’analyse du cycle de vie (ACV), les principaux outils et logiciels de calcul d’ACV et de bilan carbone, ainsi que les étapes d’une démarche d’écoconception. 
  • Si la mission porte sur la structuration et le déploiement d’une démarche d’achats responsables, il convient d’être au faite des textes normatifs et réglementaires encadrant le sujet (norme volontaire ISO 20400, lois Sapin 2 et anti-corruption, etc.). Idem pour  la gestion des matières en fin de vie (réglement REACH, décret 5 flux, taux de réincorporation de matière recyclée dans la production de produits neufs, etc.),

Parmi les incontournables de la thématique, figurent ainsi la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire du 10 février 2020 (dite loi AGEC), ainsi que la norme volontaire XP X30-901 intitulée « Système de management de projet d'économie circulaire » et publiée en octobre 2018. Un document fondamental, actuellement en cours de transposition à l’échelle internationale, et qui donne un cadre à tous les acteurs voulant mettre en place l’économie circulaire.

A l’issue de sa formation, le ou la chef.fe de projet Economie circulaire sortira armé.e pour déployer des initiatives en interne, et éventuellement demander à faire reconnaître la rigueur de la démarche, par le biais de l’évaluation AFAQ Economie circulaire, un signe de reconnaissance distribué par AFNOR Certification.



Se former à l'économie circulaire et à l'éco-conception avec AFNOR Compétences
https://competences.afnor.org/gammes/eco-conception-et-economie-circulaire

Se former à la réglementation environnementale avec AFNOR Compétences
https://competences.afnor.org/gammes/reglementation-environnementale

Télécharger le guide d’évaluation AFAQ Economie circulaire…
https://telechargement-afnor.org/certification-guide-economie-circulaire