Enjeu de compétitivité et enjeu de réputation à l’aune de la RSE (responsabilité sociétale des organisations), le management de l’énergie dans l’entreprise n’est pas à négliger, loin de là. C’est le travail du responsable énergie, ou Energy Manager en anglais. Suivi des consommations, audit énergétique obligatoire (pour les grandes entreprises), remplacement des équipements, négociations avec les fournisseurs, recherche continue de performance énergétique… Les tâches sont multiples et nécessitent des compétences pointues. Notamment celle de savoir piloter un système de management de l’énergie (SMé, ou SMEn), de nature à identifier des gisements d’économies d’énergie, à les réaliser et à la pérenniser année après année.
Pour bâtir et piloter un SMé, il faut bien connaître le référentiel qui fait autorité à l’échelle internationale : l’ISO 50001, dans sa version révisée de 2018. Une compétence qui s’acquiert via un petit passage par la case formation ! Surtout dans l’industrie, un secteur convaincu depuis longtemps qu’une démarche d’efficacité énergétique est source de compétitivité. Le responsable énergie doit prévoir et donc anticiper tout ce qui est de nature à impacter la performance énergétique de l’installation dont il a la responsabilité. AFNOR Compétences dispose là aussi d’une offre de formation pointue.
Piloter l’existant et prévoir les améliorations futures
En effet, selon Jean-Marie Courtois, consultant-formateur pour AFNOR Compétences spécialiste de ce sujet, « il ne faut pas oublier combien les composantes du prix de l’énergie ont beaucoup évolué ces dernières années : le responsable énergie doit en tenir compte dans la façon de piloter son SMé… Par exemple, les abattements tarifaires varient au gré des règlementations, dans des proportions substantielles. » En particulier sur le TURPE, le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité.
« Bien connaître et monitorer les postes de consommations, les mesurer, traquer les pertes en ligne, chasser le gaspi, faire les bons choix technologiques c’est le « b et a = ba » de la fonction du responsable énergie, poursuit Jean-Marie Courtois. Mais de plus en plus, l’expert en efficacité énergétique industrielle est aussi appelé à développer ses compétences en traitement de l’information ». Il devra ainsi effectuer une veille règlementaire pour suivre l’évolution des primes liées à l’efficacité énergétique, une analyse critique des indicateurs de performances pour débusquer les ratios qui ne signifient rien, et se centrer sur ceux qui sont significatifs.
Mesurer les consommations, observer les améliorations suite à un investissement ou tout simplement à un meilleur réglage des équipements, voilà le quotidien de ce métier en prise directe avec l’innovation. « Et si possible, en allant vers l’économie circulaire, par exemple en récupérant la chaleur fatale pour en faire bénéficier un site voisin », souligne Jean-Marie Courtois. Mais définitivement, ce sont les capacités d’anticipation qui font la valeur ajoutée du métier : s’adapter aux besoins de la production, acheter de l’énergie lorsque les prix sont bas, éviter les effets rebonds lorsqu’une économie réalisée à un temps T entraîne un relâchement de l’effort après... En définitive, le responsable énergie est un vrai stratège.
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