Qu’est-ce qu’un auditeur évaluateur RSE ?
L’auditeur évaluateur RSE analyse les pratiques d’une entité en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Depuis le 1er janvier 2024, en application de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) de décembre 2022, un métier connexe est né : celui d’auditeur de durabilité, qui concerne les entreprises devant produire un rapport extra-financier sur la base d’indicateurs standardisés (dans un premier temps, entreprises remplissant deux des critères suivants : plus de 500 salariés, plus de 50 millions d’euros de chiffre d'affaires, plus de 25 millions d’euros de total de bilan, lire ici).
On distinguera donc parfois dans cette fiche ce dernier et l’évaluateur de démarches RSE d’ordre volontaire, basées sur des référentiels de bonnes pratiques comme la norme ISO 26000, menant à un label à niveaux de maturité comme le label Engagé RSE d’AFNOR Certification.
Les missions de l’auditeur évaluateur RSE
De son côté, l’auditeur de durabilité se concentre sur les entreprises assujetties à la directive CSRD (dans un premier temps, celles qui remplissent deux des critères suivants : plus de 500 salariés, plus de 50 millions d’euros de chiffre d'affaires, plus de 25 millions d’euros de total de bilan) et s’assure qu’elles publient des informations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) correspondant aux indicateurs demandés, ceux des ESRS (European Sustainability Reporting Standards).
Parmi ses missions principales, citons :
- l’évaluation du processus de détermination des informations en matière de durabilité publiées par l’entreprise (analyse de double matérialité) ;
- la collecte d’éléments de preuve sur les données ESG publiées ;
- la rédaction de rapports et de recommandations pour améliorer les pratiques.
Les compétences requises pour exercer en tant qu’auditeur évaluateur RSE
- Réalisation d'audits internes comme externes
- Analyse des données complexes
- Rédaction des rapports contenant notamment des recommandations d’amélioration
- Gestion de projets de mise en œuvre et de suivi des axes correctifs de RSE.
S’il œuvre au sein d’un organisme tiers indépendant délivrant des labels et des certifications :
- Connaissance des systèmes de management et de la culture de l’amélioration continue.
- Capacités organisationnelles et adaptation à différents milieux professionnels.
- Ecoute des interlocuteurs et communication pour établir un climat de confiance avec les responsables de chaque entreprise.
- Faire preuve de confidentialité et d’intégrité.
La rémunération d’un auditeur évaluateur RSE
La formation de l’auditeur évaluateur RSE
Une formation complémentaire dans la gestion de projet ou la législation environnementale peut être un atout. Enfin, certains professionnels peuvent évoluer vers un poste d’audit RSE par le biais de formations internes par exemple.
L’auditeur de durabilité, lui, peut aussi faire des études d’auditeur de données financières et devenir auditeur légal ou commissaire aux comptes. Il peut ainsi remplir des missions d’audit du rapport de durabilité.
La France a ouvert le marché de l’audit de durabilité et de vérification des rapports de durabilité à plusieurs corporations : commissaires aux comptes, experts comptables, organismes certificateurs, avocats, le tout sous la gouvernance de la Haute autorité de l’audit, qui impose pour cela d’avoir suivi, individuellement, une formation spéciale de 90 heures.