Quel est le contenu de la nouvelle gamme « Décarbonation et bas-carbone » que lance AFNOR Compétences ?
Philippe Lamy – Il s’agit d’un parcours de neuf jours en sept briques indépendantes couvrant toutes les problématiques du carbone, et les besoins de ceux qui s’y intéressent, avec une seule porte d’entrée. De quoi aborder aussi bien la dimension comptable du carbone (bilan d’émissions, empreinte carbone, marché des quotas de CO2) que la dimension patrimoniale (avec une approche bâtiment) et la dimension industrielle :
- Fondamentaux de la décarbonation (0,5 j)
- Construire sa stratégie de décarbonation (1 j)
- Approche financière, marché du carbone et perspectives sectorielles (0,5 j)
- Référent efficacité carbone (4 j)
- Démarches bas-carbone : outils et méthodes (1 j)
- Appréhender et réaliser une comptabilité carbone pour un organisme (1 j)
- Patrimoine immobilier et carbone (1 j)
Pourquoi une offre de formations rien que sur le carbone ?
Philippe Lamy – Parce qu’eu égard aux enjeux écologiques et aux engagements étatiques à l’horizon 2030, 2040 et 2050, la problématique carbone est à l’agenda de toutes les organisations, au carrefour de leurs thématiques énergie, bâtiment et RSE. Or ces organisations ont besoin de personnes compétentes pour comprendre le sujet, sensibiliser en interne, échafauder des stratégies de décarbonation et des trajectoires carbone qui soient réalistes, sincères et vérifiables. RE 2020, directive CSRD, SNBC… Le corpus réglementaire s’étoffe et il faut désormais être pointu dans le domaine pour ne pas faire ou promettre des choses qui seraient irréalisables ou contre-productives.
Quel public visez-vous ?
Philippe Lamy – Les référents carbone de tous les secteurs d’activité : industriels, énergéticiens, bailleurs sociaux, bureaux d’études, etc. En entreprise, les fonctions qui font appel à ces personnes sont les fonctions RSE et les fonctions AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage). Elles sont de plus en plus amenées à jongler avec la donnée. Elles doivent donc savoir collecter, critiquer et utiliser cette donnée. Et cela ne s’improvise pas. La phase de collecte, par exemple, suppose de savoir comment et à qui s’adresser en interne (service logistique, service flotte d’entreprise) pour obtenir des bilans fiables traduits en tonnes d’équivalent CO2, en vue de les formater de façon pertinente et éclairante dans les outils de reporting.
Ces formations nécessitent-elles des prérequis ?
Philippe Lamy – Non, il faut simplement être à l’aise avec les bases de données et l’approche cycle de vie, ce raisonnement consistant à analyser une action non pas en se limitant à une étape, mais en intégrant toutes les étapes amont et aval, de la genèse à la fin de vie. En effet, une action visant à amoindrir le contenu en carbone d’une étape précise peut parfois se traduire par un surcroît d’émissions sur d’autres étapes, ce qui annihile l’effort.
JE CHOISIS ET JE M’INSCRIS : https://competences.afnor.org/gammes/decarbonation---bas-carbone